L’épreuve d’artiste fait partie intégrante du processus créatif. Pour l’artiste, c’est un test précieux pour évaluer la qualité de l’impression. 

Ainsi, il s’assure qu’il n’y a pas de défauts ou d’usure dans le modèle à partir duquel l’image s’imprime. Les épreuves d’artistes constituent généralement les 10 à 15% des premiers tirages et resteront à discrétion de l’artiste. Elles sont souvent limitées à quatre, mais dans la pratique, elles peuvent être plus ou moins nombreuses. Elles peuvent être ou non numérotées, et elles sont généralement séparées du reste du tirage.

Ce processus est important pour un certain nombre de raisons.

De nos jours, avec les impressions numériques et mécaniques, il est facile de s’assurer que toutes les copies de l’œuvre d’art sont de la même qualité. Cependant, aux débuts de la gravure, l’épreuve d’artiste permettait de vérifier que l’épreuve ne présentait aucun défaut dès sa première impression. Aujourd’hui, les épreuves d’artiste constituent un investissement attirant pour les collectionneurs(ses) d’art, car il s’agit souvent d’impressions de la plus haute qualité, éditées en un très petit nombre d’exemplaires, voir uniques. À condition bien sûr que le modèle ne présente effectivement aucun défaut ! Ainsi, les épreuves d’artiste sans défaut sont considérées comme des œuvres d’art rares. Elles sont souvent plus chères qu’une édition limitée et représentent donc un investissement plus important.

Enfin, les épreuves d’artistes font partie intégrante du processus créatif de l’artiste, il peut s’agir d’une version légèrement différente de la version finale. Elles sont généralement gardées par l’artiste ou vendues sous certaines conditions, ce qui les rend d’autant plus spéciales.